La reprise des Maleterres

Durandill observait la carte représentant la partie septentrionale des Royaumes de l'Est, pensif. Au Norfendre, les combats faisaient rages depuis de longs mois. Les avancées de la Horde et de l'Alliance avait été simultanée, et malgré les accrochages de plus en plus fréquents, le Fléau perdait du terrain. Le Verdict des Cendres avait percé la muraille de la Citadelle du Roi-Liche. Toute l'attention de ce dernier devait être tournée vers cette menace.

Il fallait en profiter. De part son titre, le Gardien du Nid avait plus que la direction des Aigles dans ses attributions. Il devait aussi protéger le pic Aerie et ses habitants. Cette tâche était rendue facile par la géographie des Hinterlands : les hautes montagnes formaient un rempart naturel, ne laissant que peu de passage à des ennemis. Le chemin restant était le ciel, et les Wildhammer en étaient les maîtres incontestés dans cette partie du monde.

Mais cela ne signifiait pas pour autant qu'il fallait ignorer les menaces voisines. La présence d'Austrivage compensait celle de Moulin-de-Tarren. Les deux villages, frères ennemis, s'occupaient mutuellement. Le Syndicat n'était ni assez puissant, ni assez ambitieux pour tenter quoi que ce soit. La présence du manoir de Ravenholdt suffisait à les occuper. Les trolls étaient matés pour un temps, depuis la défaite infligée à Zul'jin deux semaines plus tôt.

Restait les Maleterres... Le fléau l'occupait en totalité, à part Âtreval et le camp du Noroit, la mort régnait sur ces terres. Mais le seigneur de ces morts était loin au nord, les yeux fixés sur ses assaillants. C'était le moment de frapper.

Durandill s'assit à son bureau, saisit une plume et un parchemin, puis fit quérir un messager.

Le message était adressé au Légat de l'Ost. S'il était intercepté, autant que le destinataire ne soit pas la Connétable, et puis, c'était parmi les attributions de Zorahé d'être son interlocutrice. Durandill l'invitait à passer quelques jours au Nid pour se reposer des combats de l'Outreterre.

Si un quelconque espion trouvait à se mettre sous la dents avec ça, Durandill serait bien surpris.

Le message était bien parvenu à Zorahé, qui l'avait accueilli avec plaisir. Depuis la semi-victoire contre Kael Thas, cette dernière était de retour au bastion. Elle laissait à d'autres les longs combats dans la Couronne de Glace, observant de loin les rapports des avancées de ses confrères. La magicienne s'entraînait pourtant régulièrement, afin d'être prête si on l'appelait le jour J. Le reste de son temps était prit entre paperasses et petites missions diplomatiques − une routine qui devenait bien lassante.
Un voyage vers le nord était donc des plus tentant, quelle qu'en soit la raison. Les aigles avaient la chance de vivre dans un paysage de toute beauté, ce à quoi le Légat était très sensible, et Durandill le savait sûrement. Mais plus que tout, c'est la curiosité qui l'anima à la lecture de la missive du Gardien du Nid, et qui la poussa à se préparer dans les plus brefs délais. Quel véritable raison pouvait se cacher derrière cette invitation à passer des vacances, fort peu à propos par les temps qui courraient?

*****

Deux jours plus tard

Il était bientôt midi lorsque Zorahé atteignit enfin le Nid de l'Aigle. La chaleur ambiante avait rendu le voyage difficile. Elle descendit de sa monture, essuya la sueur qui perlait à son front, et bût quelques gorgées de l'eau qu'elle avait invoquée quelques heures plus tôt, et qui malheureusement n'était plus très fraîche.

Elle sourit alors aux gardes qui l'observaient depuis son arrivée, et s'approcha de l'un d'entre eux.

« Salutations !
Je suis Zorahé, Légat de l'Ost Pourpre. Je souhaiterais m'entretenir avec le Gardien du Nid… s'il n'est pas déjà occupé, bien entendu. »

Les gardes saluèrent le légat de l'Ost, et l'un d'eux partit au pas de course. Le second nain expliqua :

"Le Gardien du Nid a souhaité être prévenu dès votre arrivée. Veuillez me suivre, je vais vous conduire jusqu'à son bureau."

Le garde joignit le geste à la parole, mais ne s'élança pas au pas de course comme son collègue. Il mena Zorahé jusqu'au bureau qu'elle connaissait pour s'y déjà être entretenu avec Durandill. Ce dernier n'était pas présent, mais une théière fumante et deux tasses attendait déjà la mage. Le garde, plus à l'aise avec une choppe qu'avec une tasse de thé, bafouilla un "servez-vous, il ne va plus tarder, avant de s'éclipser.

La pièce n'avait pas changé, si ce n'est plusieurs cartes accrochées aux murs et représentant les Hinterlands et les alentours. Des petites aiguilles ornées de bouts de tissus colorés étaient piqués dans l'une d'elle représentant les Maleterres de l'ouest.

La porte s'ouvrir sur un Durandill ravi.

"Ah, Légat, vous avez eu mon message, c'est un plaisir de vous accueillir ici."

Zorahé fût étonnée de tant de précipitation. Elle n'avait certes pas cru un seul instant à cette histoire de «repos», mais n'avait pas pour autant imaginé que les choses étaient urgentes. Elle suivit le garde qui la conduisait au bureau de Durandill, contente que ce dernier ne se mette pas à courir, car elle aurait été bien incapable de le suivre.

« Servez-vous, il ne va plus tarder.
− Très bien, je vous remercie. »

Le temps que Zorahé dépose son escarcelle et qu'elle envisage de s'asseoir, le garde avait disparu. Elle haussa les épaules, puis se servit une tasse de thé, et commença à boire, observant les cartes qui occupaient les murs de la pièce.

« Ah, Légat, vous avez eu mon message, c'est un plaisir de vous accueillir ici.
− Bonjour, Durandill ! C'est moi qui vous remercie de m'avoir invitée. Prendrez-vous du thé? »

La magicienne sourit en disant cela, amusée par l'inversion des rôles, mais également quelque peu surprise de trouver cette boisson au Nid de l'Aigle, d'autant que le goût en était délicieux.

« Comment allez-vous? Est-ce donc une affaire urgente qui vous a fait m'appeler? »

"Fort bien, je vous remercie. J'espère que votre voyage s'est bien passé."

Durandill se retrouvait à se faire servir le thé par son invité dans son propre bureau. Le monde à l'envers, mais il ne semblait pas s'en soucier et accepta la tasse que lui tendait Zorahé.

"Urgent? Non, pas spécialement, mais ce que j'ai en tête profite de certaines conditions qui sont réunies en ce moment, et on ne sait pas pour combien de temps, alors..."

Le nain se dirigea vers la carte piquetée d'aiguilles représentant les Maleterres et la désigna.

"Que voyez-vous, Zorahé?"

Zorahé reposa sa tasse et se leva, pour rejoindre Durandill.

« Les Maleterres… Je vois que vous surveillez bien la région… Est-ce que ces rubans représentent les principaux foyers du Fléau? »

Le légat détailla lentement la carte, cherchant quelle conclusion elle pourrait en tirer. Elle se rendit alors compte qu'elle manquait cruellement d'élément de comparaison. Elle n'était définitivement pas une tacticienne.

Durandill commença à détailler la carte.

"En effet, ces rubans de couleur noirs représentent les endroits complètement envahis par le Fléau : Scholomance, la colline des chagrins, Andohral et les fermes alentours."

Il désigna ensuite une zone au nord des Maleterres : "En rouge, la croisade écarlate contrôle encore Âtreval, mais la majorité de leurs troupes ont péri en voulant porter secours à la nouvelle Avalon, il y a plus d'un an. Ils ont depuis repris du poil de la bête, et la scierie est de nouveau en activité."

Il désigna ensuite les frontières du territoire à l'est, à l'ouest et au sud : "Enfin, les deux camps de l'Aube d'Argent, à l'ouest soutenue par la Horde, et au sud par l'Alliance. Ainsi qu'un gobelin solitaire qui a installé un poste de vol près du pont entre les deux maleterres."

Durandill poursuivit: "Vous noterez qu'un gobelin, seul, tient ce point depuis plusieurs mois. De même, la croisade écarlate, qu'on croyait annihilée dans cette partie du monde, a non seulement survécu, mais a pu reprendre des forces. Les portes de la Scholomance restent fermées. Nous la surveillons depuis que son armée a voulu nous envahir lors de la chute de Lordaeron, et nous avons constaté que les... étudiants se faisaient de plus en plus rares. Ceux qui sont déjà à l'intérieur poursuivent sans doute leur apprentissage nécromantique, mais il n'y a plus eu de nouvelle arrivée depuis plus de trois mois maintenant. Il semble que les sympathisants du culte préfèrent embarquer pour le Norfendre, là où tout se passe en ce moment."

Zorahé se concentra sur les différents rubans de tissus. La situation n'était pas aussi complexe que ce qu'elle avait pensé de prime abord. Et l'histoire de ce gobelin assez révélatrice.

« Je crois que je vois où vous voulez en venir… Le Fléau n'est en effet plus ce qu'il a été dans la région.»

Elle fronça les sourcils, regardant les rubans noirs.

« Il serait tentant de lancer un assaut contre les principales possessions du Fléau. Pourtant, je doute que nous puissions en venir définitivement à bout tant que… la source continuera d'exister. »

Elle se mordit la lèvre.

« Peut-être suis-je pessimiste… Mais à les voir toujours se relever, je finis parfois par désespérer. Qu'en pensez-vous? Avez-vous un quelconque plan d'attaque? »

Durandill acquiesça.

"En effet, le Fléau dans les Maleterres a été constamment mis sous pression, attaqué, et s'est toujours relevé. Seulement, ces derniers temps, qui attaque les Maleterres? La majorité des troupes est en Norfendre, et d'après mes contacts parmi l'Aube d'Argent, ils ne voient plus beaucoup d'aventuriers venir les soutenir. Or, le Fléau n'en profite pas pour s'étendre... Ce qui conforte mon idée: c'est le moment pour frapper. Je suis quasi certain qu'il ne pourra pas se relever face à une attaque surprise en masse."

Durandill jubilait. Il attendait ce moment depuis des années, depuis qu'il avait été forcé de quitter le Nid.

"Mon plan est très simple. Nous entrons dans Andorrhal, nous éliminons la liche qui la contrôle, puis tous les morts vivants de la ville, jusqu'aux derniers. Sans la liche, nous devrions avoir une résistance minime, au vu de l'affaiblissement du Fléau en ce moment. Les paladins et les prêtres béniront la terre pour empêcher les morts de revenir. Puis, nous nous attaquons les différentes fermes, l'une après l'autre, en utilisant la même tactique."

Un par un, il ôtait les différentes épingles au fur et à mesure qu'il parlait.

"Puis, nous passons à la rive sud, avec les alentours du tombeau d'Uther. Et enfin, nous faisons le siège de la Scholomance."

Il n'y avait plus qu'un seul ruban, celui de l'école de nécromancie.

"Le Fléau n'a jamais été aussi affaibli, et jamais personne n'a tenté une telle attaque. En joignant les forces de nos ordres respectifs, et en faisant appel à nos alliés respectifs, je pense que nous pouvons y arriver."

Zorahé regardait les épingles tombées une à une, avec une sorte de satisfaction. L'enthousiasme de Durandill était communicatif. Les choses avaient l'air soudain si simple… Son esprit pratique reprit pourtant vite le dessus…

« Combien de temps avons-nous, avant que le rapport de force ne s'inverse?
Ils nous faut déjà rappeler nos troupes, dispersées entre Norfendre et les quatre coins d'Azeroth… Intervenir auprès de nos alliés, et leur laisser également un peu de temps pour se préparer… Il nous faudrait un mois, peut-être plus. Sans compter que cela veut dire relâcher en partie la pression que nous exerçons en Norfendre.
Mais le jeu en vaut la chandelle, je pense. »

Elle hocha la tête, tentant d'achever de se convaincre. Un coup d'œil à la carte la rassura cependant.

« Sans compter que des préparatifs trop visibles risqueraient de ruiner nos efforts… Je suppose d'ailleurs que c'est pour cela que vous m'avez fait appeler moi et non la Connétable. Je lui transmettrai en tout cas votre proposition au plus vite… en espérant qu'elle sera également de notre avis. »

[HRP : encore désolée du retard…]

Durandill aurait pu être un meilleur tacticien, mais dans ce cas précis, sa haine du Fléau obscurcissait son jugement, une fois de plus. Il voulait écraser cet ennemi sous sa botte, et pour cela, seule la force brute comptait. La mise en application du plan ne serait pas aussi facile que retirer des aiguilles d'une carte.

"Vous avez raison, nous ne savons pas combien de temps nous avons devans nous. De fait, cela dépend de la situation en Norfendre. Il nous faut prévenir nos troupes discrètement, mais j'hésite encore sur la meilleure tactique.

Si tout l'Ost quitte Norfendre d'un coup, par exemple, cela sera trop visible : le Fléau se demandera où cette armée est partie, et en plus s'engoufrera dans la brèche. Si chaque jour, deux ou trois personnes repartent, ça sera beaucoup plus discret... Mais ça prendra plus de temps, plus de temps pour le Fléau de comprendre ce qui se passe."

Durandill se retourna vers Zorahé.

"Oui, j'ai préféré vous contacter pour cette raison, et aussi pour une autre. En tant que mage, vous pouvez rentrer à Hurlevent d'un claquement de doigts, et discrètement."

Il ajouta en riant : "Je ne vous chasse pas, évidemment, mais si votre venue ici a été... remarquée, ma foi, autant qu'on ne vous voie pas repartir. Je pensais même faire croire à votre présence en nos murs après votre départ, du moins pour quelques jours."

"Oui, j'ai préféré vous contacter pour cette raison, et aussi pour une autre. En tant que mage, vous pouvez rentrer à Hurlevent d'un claquement de doigts, et discrètement."

Zorahé sourit à ces mots… Durandill avait décidément pensé à tout.

"Je ne vous chasse pas, évidemment, mais si votre venue ici a été... remarquée, ma foi, autant qu'on ne vous voie pas repartir. Je pensais même faire croire à votre présence en nos murs après votre départ, du moins pour quelques jours."

« Et bien, je crois comprendre que je n'ai pas trop le choix… puisqu'il s'agit de la décision la plus censée. Je crois que nous nous sommes dit ce que nous avions à nous dire.
Je présenterais votre plan à la Connétable. Je pense pour ma part qu'il serait judicieux d'être prudent, et de ne pas rappeler nos hommes trop rapidement… Mais ce sera aux restes des officiers de l'Ost d'en décider. Nous ne manquerons pas de vous tenir au courant. Quant à vous… je vous fais confiance pour continuer d'observer la région et d'éventuelles changement de stratégie du Fléau… ainsi que pour prendre soin de ma monture ! »

Elle s'inclina alors devant le nain, ramassant ses affaires.

« Je vous remercie de m'avoir reçue, Ser Durandill. J'espère que nous aurons bientôt le plaisir de nous revoir pour 'occire cette vermine ensemble. »

Elle sortit une petite pierre de son escarcelle, et commença à tisser divers flux magique autour. Bientôt, elle disparaîtrait pour réapparaître des milliers de lieues plus loin.

Elle s'inclina alors devant le nain, ramassant ses affaires.

«
Je vous remercie de m'avoir reçue, Ser Durandill. J'espère que nous
aurons bientôt le plaisir de nous revoir pour 'occire cette vermine
ensemble. »

Durandill s'inclina à son tour, en souriant :

"C'est mon vœu le plus cher, Zorahé. J'ai hâte de connaître la réponse de l'Ost."

Durandill resta seul dans son bureau longtemps après le départ de la magicienne. Puis, il fit sortir du cachot l'humaine du Syndicat capturée une semaine plus tôt. Elle avait été bien traitée, et était plutôt disposée à coopérer. Elle accepta de voir ses cheveux teints en blanc et de jouer un rôle quelques jours en échange de sa libération prochaine : quelques apparitions en griffon au dessus des Hinterlands en compagnie de Durandill, ou à la fenêtre d'une chambre bien plus confortable que les geôles, suffirait à faire croire à la présence du Légat.

Le Gardien du Nid omit de mentionner que cette libération interviendrait après leur opération dans les maleterres, mais il tiendrait parole.

Quelques jours plus tard, à Hurlevent, Durandill rencontrait Vanhart et Héaude. Il suivit Héaude jusqu'au QG de la Main d'Argent, et lui exposa dans les grandes lignes le même plan d'action qu'à Zorahé.

La jeune femme était enthousiaste, et elle et Durandill échangèrent plusieurs avis concernant la stratégie à adopter.

Tout cela prenait forme petit à petit...

Durandill apprit que la Main d'Argent avait elle aussi des projets concernant Lordaeron, plus vastes même que celui des Wildhammer de libérer les maleterres de l'Ouest.

Après une rencontre trop rapide avec Vanhart, il fut décidé d'en discuter au terme de la veillée de contes de vendredi.

Durandill fit porter une lettre à la Connétable Aurys, signifiant qu'il comptait la voir également après cette veillée, soit disant pour finaliser leur assaut à Ombrelune.

Durandill ferma et ouvrit son poing plusieurs fois. Il pouvait encore tenir une arme, mais certainement pas une plume. Ces fichus trolls n'apprendraient donc jamais... Ahhh que le catacylsme n'ait ouvert une faille sous grands pieds puants pour tous les engloutir...

Au lieu de ça, il avait fallut leur apprendre ou était leur place, à coup de marteau-tempête sur le crâne, mais les bougres s'étaient plutôt bien défendus, il s'en était fallu de peu qu'un de leur ombremage ne lui emporte la main d'un trait de feu. Il en était quitte pour dicter ses lettres au lieu de les écrire.

"Bah... Le marteau est plus fort que la plume, de toutes façons...." maugréa-t-il.

"Gardien?" demanda sa secrétaire en levant les yeux et la main de la lettre.

"Ne va pas noter ça ! Relis-moi plutôt le tout."

La naine hocha la tête et commença sa lecture:

"Durandill Forgeciel à Aurys de Nor Laedro, salut !

Connétable, j'ai des nouvelles des Maleterres. Leur reprise a bien eu lieu, mais sans nous. Le nord fut bien rendu propice à la reconquête par le fait d'assiéger le Roi-Liche jusque dans sa citadelle, mais sa mise à mort a pris tout le monde par surprise, bien que c'en fut une bonne.

A peine l'annonce de sa victoire faite, Fordring est retourné chez lui : il avait gouverné Atreval avant son bannissement, et il a repris son ancien fief au nom de la Croisade d'Argent. De même, Andohral a tout de suite intéressé Horde et Alliance. Le lion d'Hurlevent s'y est installé et les escarmouches entre les deux factions sont nombreuses.

Le fléau semble bien vaincu à l'ouest de la Thondroril, il ne reste que la Scholomance où se terrent le culte des damnés.

Exactement ce que mon plan prévoyait... Mis à part le fait que nous n'y primes aucune part. J'ignore ce que prévoit Hurlevent. Peut-être souhaite-il récupérer son bastion et vous offrir Andhoral comme nouveau foyer?"

Durandill secoua la tête.

"Non, enlève moi ces deux dernières phrases. L'heure n'est pas à la plaisanterie."

La naine traça les deux phrases du brouillon et attendit que l'inspiration viennent au Gardien du Nid.

"Nous avons pu contacter des survivants d'Hautebrande, et leur passer de la nourriture. Pour l'heure, ils ne souhaitent pas évacuer. La plupart s'est retranchée près de l'entrée de la vallée d'Alterac, et ils reçoivent maintenant soutient de la garde Foudrepique. Quant à ceux qui se sont installé sur l'ile de l'effroi, nous continueront à les ravitailler.... Non, laisse tomber cette dernière ligne. Inutile de donner la localisation des survivants, des fois que la lettre serait interceptée. Tu peux laisser le reste sur les Foudrepiques, si l'ennemi lit ça, ils y réfléchiront à deux fois, les Foudrepiques ont de la puissance de feu. Tiens, je devrais te dicter une lettre bidon et m'arranger pour qu'elle soit lue par les réprouvés, je suis sur qu'il y a moyen de leur faire faire n'importe quoi, à ces cervelles putréfiées... Bon, j'en étais où? Ah oui, la garde Foudrepique...

Hélas, comme votre lettre me l'a confirmé, Verminaard n'était pas parmi eux. C'était un brave, et il ne sera pas oublié. Formules de salutations, Gardien du Nid etc, signature, et tu m'expédies ça."


Durandill relut une dernière fois la lettre avant d'y apposer son sceau. Puis, ils convoqua ses architectes. Depuis que le tunnel vers Arathi était terminé, il y avait de la main d'oeuvre qui se tournait les pouces, et un petit avant poste un peu plus près des trolls ne ferait pas de mal aux Wildhammer.