Réunion extraordinaire

Reflet-de-Lune

Durandill releva son courrier, comme si de rien n'était. Où qu'il aille, le courrier le suivait toujours. Il s'était demandé comment c'était possible, jusqu'à ce qu'il voie les boites aux lettres de Dalaran, flottant dans l'air, ressemblant à s'y méprendre à de mini-portails comme ceux qu'en créaient les mages, mais sans jamais réussir à distinguer la destination.

Même si les boites aux lettres qu'on trouvait de part le monde ne ressemblaient pas à celles de Dalaran, il se doutait que le fonctionnement devait être pareil, et ça ne lui plaisait pas.

Une fois débarrassé des mots de remerciement des anciens qu'il avait visité cette année, il prit le dernier paquet. Le timbre indiquait que le colis datait déjà d'une semaine. Il ouvrit le paquet en maudissant ces anciens qui avaient rempli sa boite aux lettres jusqu'à ce qu'elle déborde.

Les gardiens de Reflet-de-Lune pensaient en avoir fini : la fête de la Lune était terminée, Présage avait été banni pour une nouvelle année, et à part les druides, plus personne d'extérieur n'allait venir troubler leur quiétude. Aussi furent-ils très surpris par les jurons en nain qui rebondissaient dans la vallée en un écho persistant. Le temps qu'ils trouvent l'origine des cris, il était trop tard. Par terre, il ne restait qu'un paquet ouvert, vide.

Le Nid-de-l'Aigle

Durandill rangea sa pierre de foyer dans sa poche et se dirigea vers le premier garde venu.

"Toi, là ! Rognar ! " ajouta-t-il en se rappelant du nom du garde.

"Trouve-moi tous les Griffons et Harfangs qui sont au Nid, et que ça saute !"

Le garde, surpris par le ton du Gardien, salua et se mit en route. Il allait prendre un escalier quand Durandill le héla.

"Non, mieux, envoie-moi tous les Aigles que tu trouveras, ça ira aussi. Dans la salle du conseil."

Durandill fit un détour à son bureau, avant de se rendre à la salle du conseil. Une fois arrivé, il déposa quatre objets sur la table.

Le premier objet était une lettre décachetée qui datait de plusieurs mois.

Mes chers aigles!
Cela fait un bout de temps que je n'ai plus de nouvelles de vous et vous de moi.
Mais il vous faut savoir qu'il y à quelques mois lors des attaques du Fléau dans les malterres Durandill m'a confié une amulette trouvée sur l'un des cadavres de démons.
Ce geste pourtant anodin à fait ce que je suis maintenant.
Hélas quelques semaines après mon mariages avec Brylla, j'ai voulu aller en Norfendre sur un rafiot de contrebandier, car cela m'aurait couter moins cher.
Mais ce que je ne savais pas en y embarquant c'est que ça allait me couter la vie.
Pratiquement arrivé à bon port, une bande de Pirates nous attaqua et envoya par le fond, le bateau, l'équipage et moi avec.
Je ne me rappelle plus trop comment je me suis retrouvé sous les ordres d'Arthas mais ce que je suis certain c'est que cette saloperie d'amulette doit y jouer un rôle.
Bon je vous épargne les horreurs que j'aurais put commettre ces derniers mois mais ce qui est sur c'est que maintenant je suis libérer de la volonté de cette empaffer d'Arthas.
J'ai voulue recontacter Brylla pour lui dire que j'étais plus ou moins vivant mais je ne sais pas où elle est, d'ailleurs je n'ai plus de nouvelles de beaucoup de monde, j'ai bien peur que de grand malheurs ce soit abattu pendant mon absence.
C'est pourquoi j'ai besoin de vous, personne en ce bas monde me fait confiance et seul je n'arriverai pas à retrouver ma Brylla et tous ceux qui peuvent me redonner un semblant d'humanité.

Je comprendrai que vous ne voulez pas aider un monstre,
amicalement

~ Brëndek Sombrebiére ~


Le second objet était une lettre, un peu plus récente. Elle n'était pas signée, mais l'écriture régulière indiquait une seule phrase :

"Méfiez-vous des traîtres"

La troisième lettre était elle aussi anonyme : "Juste un petit souvenir de mon passage parmi vous. Au fait, votre ami Brëndek est toujours en vie." Posé dessus se trouvait le dernier objet: un collier d'argent : la fameuse amulette dont parlait la première lettre.

Durandill relut les différentes lettres, encore et encore, cherchant des similitudes dans les écritures, jusqu'à ce que les Aigles arrivent. Il se souvint des promesses qu'il avait faites. A Brenda, il avait promis de chercher un moyen de rendre la vie à Brendek. A Brylla, d'envoyer ses meilleurs nains à la recherche de son époux. Si la dernière lettre disait vrai, il n'aurait qu'une seule promesse à tenir.

Durandill faisait les cent pas dans la salle du conseil. En étudiant les lettres, il avait déduit que celle signée ~ Brëndek Sombrebiére ~ et celle qui accompagnait l'amulette, et qui affirmait que Brendëk était en vie, avaient été écrites par la même personne. L'une des deux était un mensonge.

A bout de patience, il s'écria : "Mais c'est pas possible, ça, on veut être tranquille dans son bureau, on se fait déranger, et quand on les convoque il n'y a plus personne?"

Il attrapa une corne de brume au mur et souffla dedans.

POOOOOOOOOOO

"Aigles de Wildhammer, rassemblement !"

Entendant la corne, Belrin se reveilla.

"Boudiou, j'ai l'impression d'avoir dormi pendant 3 mois ! Ca fait du bien."

Belrin se leva et s'habilla, avant de se diriger vers la salle du Conseil.

Le bruit fut si strident que la table où brylla s'était assoupie trembla, ce qui la fit sursauté.
"hummff qu'est-ce que c'est ? qu'est-ce qui s'passe ?"

Elle reconnut au loin la voix de durandill crier et sut où se rendre.
Les yeux tout embrumés, elle se dirigea tranquillement vers la salle.

Durandill vit arriver deux roharts Aigles avec satisfaction.

"Ah, enfin, je commençais à me dire que toute le monde avait déserté."

Le paladin fit signe aux gardes de refermer les portes de la salle du conseil et ajouta : "Et ne laissez entrer que des Aigles, et pas de chevaliers de la mort."

Puis il se tourna vers Belrin et Brylla, l'air grave.

"Nous avons un problème."

Il leur désigna la table sur laquelle se trouvait les lettre et le collier.

"Voilà la situation. Il y a quelques mois, nous avons reçu cette lettre de Brendëk, nous expliquant les raisons de son absence et ce qu'il était devenu : un chevalier de la mort. Nous avons accepté de le soumettre à un interrogatoire afin de déterminer s'il était prudent de lui rendre son tabard d'Aigle. Il s'agissait aussi de savoir s'il était libre, et pas un pantin du Fléau. La réponse fut oui à ses deux interrogations."

Durandill attendit quelque instants, le temps que ses deux compagnons se remémorent cette affaire.

"Brendëk a également passé avec succès l'épreuve finale: la sainte bière. Un membre du fléau aurait été dévoré de l'intérieur après la première gorgée. Brendëk a repris sa place parmi nous et tout allait bien."

Quelques temps plus tard, j'ai reçu cette seconde lettre, anonyme, qui disait simplement "méfiez-vous des traitres". A cette époque, certains membres de l'Ost subissaient des attaques très ciblées, et j'ai mis cette lettre sur le compte d'une tentative de déstabilisation. Je m'en suis toutefois ouvert à Belrin. Je pensais recevoir d'autres lettres de ce mystérieux indicateur, mais il n'en fut rien."

Durandill soupira en montrant la dernière lettre, avec le collier posé dessus.

"Enfin, j'ai trouvé ceci dans ma boite aux lettres, dans le même paquet, qui y trainait depuis une bonne semaine, cachée par les innombrables mots de remerciement des anciens à qui j'ai rendu visite."

Il décida de laisser à Brylla et Belrin le temps d'assimiler ces informations et de relire les lettres.

"Aaaah enfin des nouvelles de mon cher Brendëk."

Elle prit méticuleusement la lettre, du bout des doigts la caressa . C'était la seule chose qui la rapprochait de lui.
Brylla lut et relut chaque phrase.

"Je trouve cette lettre trop bien écrite pour venir de Brendëk, c'est étrange. Il a voulu me recontacter ? Au pire il aurait pu faire envoyer un message ici au nid de l'aigle, il y a toujours un aigle qui y passe notamment vous durandill...."

"Et si quelqu'un avait prit l'identité de Brendëk en nous envoyant cette lettre ?"

brylla reposa la lettre en espérant qu'elle avait tord, que ce fut bien son époux qui essayait de communiquer. Mais un doute subsistait...

"Belrin, lisez aussi et dites ce que vous en penser. Peut-être aurez-vous une autre vision, vous avez l'esprit plus tranquille que moi...moi qui suit dans une attente interminable...je ne suis plus rationnelle dans ma tête en ce moment..."

Elle tourna son visage vers Durandill et resta ainsi à le fixer lui et belrin discuter autour de cette lettre mystérieuse.

"Je crois que vous m'avez mal compris, Brylla. Cette première lettre date d'il y a des mois, avant qu'il ne réapparaisse en chevalier de la mort. Vous l'avez revu depuis. Et il a disparu à nouveau."

Belrin ecoutait vaguement ses compagnons, en repensant aux evenements tels qu'il les avait vecus:

- sa confrontation avec Brendëk lors de son "retour"
- les questions suscitees par le Gardien lorsqu'il lui avait parle de la lettre anonyme
- sa promesse d'une vigilance accrue, notamment parmis les plus jeunes aiglons de l'epoque

C'est vrai qu'apres la decouverte de la sincerite dans le regard de l'ancien Aigle, il n'avait pas fait parti des plus soumis a son observation. S'etait-il trompe ?

Belrin se passa la main sur la tete, toujours aussi surpris de ne pas sentir le moindre cheveux dessus. Il pesa longuement ses mots avant de prendre la parole, comme a son habitude.

"J'ai l'impression que les questions de fond sont:
- Est-ce que le Chevalier Brëndek est bien le Brëndek que vous avez connu dans le passe? A celle-la, ton temoignage, Brylla, ainsi que la deuxieme lettre, semble montrer que ce ne soit pas lui.
- Qui est ce Chevalier et qu'est devenu notre Brëndek, s'il est encore vivant comme le dit la seconde lettre?

Quoi qu'il en soit, on ne peut pas s'empecher de penser que le Fleau est apres nous et a trouve un moyen de contrer notre test de la Sainte Biere. Nous ne pouvons plus compter dessus, et devons, je pense, resserrer la surveillance des Chevaliers du Clan. Nous ne pouvons non plus prendre le risque d'en accepter de nouveaux dans nos rangs avant d'avoir un nouveau moyen de tester leur independance."

Belrin laissa a Durandill et Brylla le temps d'assimiler ses paroles.

"Nous avons peu de pistes:
- re-investiguer la disparition de Brendëk est une piste bien froide depuis tout ce temps.
- la seconde lettre, difficile de la pister.

Brylla, a la lumiere de ces elements nouveaux, peut-etre avez vous ete temoin d'evenements avec le Chevalier que vous voyez maintenant sous un autre jour et qui pourraient nous eclairer sur son appartenance, ses motivations, qui il est...?"

"Désolé belrin, je n'ai revu que furtivement mon cher brendek lorsqu'il était....en cette chose de la mort....sa réapparition fut très courte....je ne sais rien de plus si ce n'est qu'il souhaitait que durandill trouve un moyen de le sauver de cette situation affreuse."

Brylla était totalement dépassé par les évènements.

[hrp] hihihi

Durandill hocha la tête aux interrogations de Belrin.

"En effet, et ce collier en est une autre preuve. Il s'agit bien du pendentif que j'avais confié à Brendëk. Le chevalier nous l'a montré lorsqu'il s'est présenté à nous pour être jugé. Et il accompagnait la lettre affirmant que Brendëk est toujours en vie. Et les écritures correspondent, à mon avis, si Brendëk avait écrit cette dernière lettre sous la contrainte, il aurait essayé de nous laisser un indice, dans la façon d'écrire peut-être."

Durandill se passa la main dans la barbe, réfléchissant à la deuxième question de Belrin, mais ne dit rien.

"Oui, on ne peut plus faire confiance au test de la sainte bière.... Nous allons mettre les chevaliers sous surveillance. Ceci doit rester confidentiel." Il regarda Brylla en disant cette dernière phrase.

"La piste de la première disparition de Brendëk n'est pas si froide Belrin. Nous avons peut-être une piste. Avec un peu de chance, le chevalier nous a dit la vérité sur la façon dont Brendëk a disparu, du moins en partie, au cas où nous vérifiions. S'il était à bord de ce navire qui a fait naufrage, peut-être pouvons-nous commencer par là : trouver le nom du navire et localiser l'épave."

Durandill faisait les cent pas entre la table, Brylla et Belrin. Ça l'aidait à réfléchir.

"On peut aussi se demander s'il est tombé aux mains du fléau... Ca expliquerait la présence de ce chevalier..."

Il frappa du poing sur la table.

"Ce que je ne m'explique pas, c'est l'envoi de cette lettre et du collier. Pourquoi se révéler ainsi? Si c'était un espion, même s'il a accompli sa mission, c'est idiot. A moins que... à moins que le but soit que nous nous débarrassions des autres chevaliers de la mort?"

Le cerveau de Durandill carburant à cent à l'heure, les idées se bousculant, et rendait peut-être son discours un peu décousu.

"On pourrait aussi tenter de retrouver ce chevalier Brendëk... Mais là encore, cela fait un moment qu'on n'a plus de nouvelles..."

On toqua a la porte de la salle du conseil. Belrin se dirigea vers la porte, discuta a voix basse avec le messager derriere la porte, en recut deux parchemins et referma la porte.

"Gardien, une lettre pour vous, et il semble, la meme pour moi."

Belrin s'avanca vers le gardien et deposa sur son bureau l'un des deux parchemins, puis se recula vers la cheminee pour lire le sien a la lumiere du feu.

/hrp commence
Durandill, si tu pouvais reproduire ici la lettre que t'a envoyee Thulrin, ca permettrait de poursuivre ici cette petite aventure Je ne me souviens plus des termes exacts employes. Sinon, j'essayerai de refaire quelque chose en y mettant les memes informations.
/hrp fini

"Et bien, voila qui fait peut-etre avancer notre affaire, dites moi."

Durandill lut la lettre à voix haute.

Gardien.

J'ai essayé en vain de vous contacter dernièrement. Je dois vous faire part du fait que j'ai croisé à Forgefer un visage qui ne m'étais pas complètement inconnu : barbe blanchâtre hirsute, et surtout borgne.

Je suis certain de l'avoir croisé auparavant, peut-être lors de mon enfance au Nid . Il semblait amnésique, et après discussion je l'ai guidé jusqu'au Nid. Nous pourrons en parler plus avant si nous nous croisons.

Thulrin

Durandill ne peut s'empêcher de s'exclamer : "Par la barbe de Khardros ! Si ça se trouve c'est lui, il est au Nid ! Branle-bas de combat ! Je veux qu'on trouve Thulrin pour savoir ce qu'il a fait de ce borge, et qu'on trouve ce borgne. Et vite !"

"Gardien, je ne suis pas certain que Thulrin soit par ici. Depuis sa derniere entrevue avec son pere, il n'a pas ete vu. Vous aurez plus de chance de le croiser a Forgefer ou il progresse dans l'art de la forge pour montrer a son pere qu'il sait faire autre chose que se battre."

"Par contre, si quelqu'un a vu et reconnu notre borgne au Nid... Truk peut-etre ? Quel visiteur, meme amnesique, ne visite pas son auberge ?"

"Quoi? Forgefer ?" Durandill grommela quelque chose à propos de la grande forge.

"Bon, j'essaierai d'aller le voir. En attendant, excellente idée Belrin."

Durandill appela un garde pour qu'on lui envoie Truk sur le champ.

[hrp] je joue Truk[hrp off]

Truk arriva devant Durandill en ce demandant ce qu'il pouvais bien vouloir de lui ?

Il pensait aussitôt que cela avait quelques chose à voir avec le tonneau de biére éventer qu'il avait servie en douce aux aigles.

" Durandill que me veut tu donc ?"

Durandill trouva tout de suite que Truk avait un air... coupable. Mais heureusement pour le tavernier, le paladin n'avait pas le temps de se demander pourquoi, il alla donc droit au but.

"Nous sommes à la recherche d'un nain, que Thulrin a emmené au Nid il y a peu de temps. Tu as sans doute dû recevoir sa visite à l'auberge, est-ce que ça te dit quelque chose? D'après la description de Thulrin, il porte une barbe hirsute et blanchâtre, et autre détail remarquable, il est borgne. Est-ce que ça te dit quelque chose?"

Durandill décida délibérément de ne pas mentionner le nom de Brendëk pour ne pas influencer le témoin.

" Bon sang mais tu me parle de ce vieux ivrogne parmis les ivrognes de Brëndek ?"

Truk fût soulager intérieurement que le sujet de la discussion ne soit pas le tonneau de biére.

" Si c'est bien de lui, oui je l'ai vue, puis vue la description que tu m'a fait cela ne peut être que lui. D'ailleur je l'ai trouver étrange l'autre jours ! On aurait dit qu'il me reconnaissait pas, puis il avait vraiment l'air d'un mendiant...du moins plus que d'habitude.
Mais ce que j'ai trouver d'étrange c'est qu'il m'a juste demander un tonneau de notre meilleur biére, qu'il trouvait l'endroit jolie puis il est partie"

Durandill n'en revenait pas. Alors Brendëk était venu au nid au nez et à la barbe de tout le monde? Et personne n'avait trouvé bizarre qu'il n'ait plus ses yeux maléfiques de chevalier de la mort corrompu à l'énergie runique ?

"Truk... Ce Brendëk... Décris-moi ses yeux. Ou son oeil."

" Ben il avait l'oeil bleu comme toujours mais faut dire que ça faisait un bout de temps que je l'avais vue la dernière fois je crois que c'était...euh... c'était il y a un bon bout de temps"

Truk ce gratta la tête comme si quelques chose le tracassait.

" Par toutes les barbes de Thanes ! J'crois bien que la dernière fois qu'il était venu c'était avec toi pour lui faire faire une sorte de rituel car il avait l'air malade. Oh oui ça fait déja un p'tit moment qu'il n'avait plus mis les pieds ici. Il ce fait de plus en plus rare. Il lui est arriver des ennuies ?"

Belrin, qui ecoutait attentivement l'echange, fronca les sourcils a la mention de l'oeil de Brendek.

"Un oeill normal, pas un oeil de chevalier de la mort?" pensa-t-il.

Etait-ce vraiment Brendek que Truk avait vu ? Un entretien avec Thulrin etait absolument necessaire pour savoir s'il avait pu glaner d'autres informations lors de sa rencontre avec le soit-disant Brendek.

"Gardien, nous devons parler avec Thulrin. Avec votre permission, je vais faire sceller des griffons."

Durandill n'était pas convaincu. Et que Truk ait cru que Brendëk était juste malade n'était pas pour rassurer le paladin sur les talents d'observation du tavernier.

"Bleu? Comment ça, bleu? Bleu comme un oeil normal, ou bleu brillant comme ces chevaliers de la mort?"

Durandill hocha la tête en direction de Belrin. Une fois la réponse de Truk connue, une rencontre avec Thulrin serait de toute façons nécessaire.

Truk regarda Durandill avec un air surpris.

" Chevalier de la mort ? Mais de quoi tu me cause ? Non son oeil était bleu comme il l'a toujours été et non comme le regard de rat crever qu'aborde les chevalier de la mort. Tu commence à m'inquiéter Gardien ! j'aime pas trop cette histoire de chevalier de la mort, déja que j'ai du mal qu'ils trainent au Nid. "

Belrin semblait pouvoir lire les pensees du Gardien du Nid a l'ecoute des paroles de Truk. Il sortit sans tarder de la salle du conseil et se dirigea vers la partie superieur du Nid demander a son frere Gutrum de sceller des griffons.

Ils risquent de ne plus trainer au Nid très longtemps, pensa Durandill. Mais il ne le dit pas à voix haute.

"Merci pour ces informations, Truk. Tu peux disposer."

Durandill ramassa les différentes lettres et l'amulette en réfléchissant. Ainsi, le faux Brendëk-vrai chevalier de la mort n'était jamais allé chez Truk. Pourtant, il avait été présent au Nid, au moins une fois, lors du test de la sainte bière. Et Truk disait l'avoir vu ce jour là. N'avait-il donc pas remarqué dans ses yeux l'éclat maléfique de l'énergie runique?

Durandill trouvait tout de même étrange que Truk, en bon tavernier, n'ait pas entendu de rumeurs au sujet de ce chevalier. Un Aigle de Wildhammer qui revient sous la forme d'un chevalier de la mort, les gens avaient du en parler. Très étrange... Cet espion avait-il été si discret?

Le Gardien releva les yeux. Il n'y avait plus que Brylla dans la pièce, Truk était reparti.

"Bon... Direction Forgefer, il faut que je parle à Thulrin. Brylla, vous nous accompagnez."

Et il sorti de la salle du conseil pour partir d'un pas décidé vers la volière.