Les Aigles de Wildhammer
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 L'histoire de Frère Târik, Paladin des Aigles Wildhammer

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Târik
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Târik


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MessageSujet: L'histoire de Frère Târik, Paladin des Aigles Wildhammer   L'histoire de Frère Târik, Paladin des Aigles Wildhammer Icon_minitimeLun 30 Avr 2007 - 16:03

Chapitre 1er : Se reposer … enfin !

La naine haletait, sa respiration se faisait de plus en plus pesante. Elle était épuisée ! …
Ca faisait trois jours qu’ils couraient, se cachant la nuit, se reposant peu le jour … Plusieurs fois, elle souhaita se laisser aller au désespoir, plusieurs fois elle souhaita seulement s’asseoir et se reposer … enfin ! … Mais chaque fois que le désespoir la prenait, elle pensait à ce qu’elle fuyait et surtout, à pourquoi elle le fuyait ! … Elle serra le drap blanc contre sa poitrine comme pour se rassurer de sa présence ; elle sentit le drap bouger et émettre un gémissement sous la pression et elle sourit … Oui ça en valait la peine ! Tout le mal du monde ne peut détruire cet espoir, ce don de la Lumière … Oui ! Ca en valait la peine ! …
Et, malgré la douleur et les privations, Kogana sourit …


« Nous ne sommes plus très loin ! » … s’exclama le chasseur … « Nous allons réussir ! Ne t’inquiètes pas, nous serons bientôt en sécurité ! » … le chasseur tourna son visage pour regarder son épouse ; malgré lui, son regard descendit vers le drap blanc pressé contre la poitrine de son épouse ; il força son regard à nouveau vers les yeux de son épouse et il lui sourit … Son visage se voulait doux et rassurant … Kogana l’aimait … Thorgas Wildmane était tout ce qu’une épouse aurait pu espérer trouver chez un nain : il était fort mais tendre également, il était droit mais souple également, il était courageux mais sage également …
Oui ! Elle l’aimait …


Un grognement d’alarme gronda soudain ! … le chasseur tourna son regard vers Bjarn, son fidèle compagnon … Bjarn était un ours magnifique : il était un mâle dans la force de l’âge, massif et puissant, fort et résolu, fidèle et attentionné. Son pelage, d’un blanc immaculé, respirait la majesté …Thorgas regarda les yeux inquiets de son compagnon … « Oui mon vieil ami ! … Je le sens également ! » …

« Que se passe-t-il ?! » … s’inquiéta Kogana … « Que sentez-vous ?! » … elle sentait la panique l’envahir … au fond d’elle-même, elle connaissait la réponse … elle ne voulait simplement pas l’entendre …

« Ecoutes attentivement ! » … cingla Thorgas à son épouse qui ne l’écoutait pas … « Kogana ! » … s’exclama-t-il en lui saisissant le bras comme pour la sortir d’un mauvais rêve … « Chérie ? » … dit-il avec tendresse … « Oui ? » … dit-elle simplement … « Je t’écoutes ! » … la résignation et la tristesse avait finalement pris le dessus sur
la panique …


« C’est beaucoup plus proche que nous ne le pensions ! Ils deviennent malins les bougres ! » … s’exclama Thorgas … « Bon sang ! Maudit mage ! » … pesta-t-il … Thorgas fixa à nouveau son regard sur celui de son épouse … « Ecoutes ! » … Il prit une profonde inspiration … « Il va falloir que tu te rendes seule au fort ! Bjarn et moi allons les ralentir pour te donner le temps d’arriver ! Le fort n’est plus très loin, il est de l’autre côté de cette colline, sur la colline suivante ! » … indiqua-t-il à son épouse en pointant le doigt vers le Sud … « Tu verras le fort dès que tu seras dans la vallée ! » …

« Mais … » … voulu protester Kogana …



« Fais ce que je te dis, femme ! » … la coupa-t-il sèchement … « Je t’en prie, Kogana » … la supplia-t-il … « Pour nous ! … Pour lui ! » … dit-il tendrement en posant sa main sur la main de son épouse qui enserrait le drap blanc … Il la regarda dans les yeux … et ne trouva pas les mots qu’il voulait tant lui dire …

Un hurlement sinistre au loin brisa la magie de ce moment … « Cours ! » … lui lança-t-il en la repoussant loin de lui … Il se retourna et saisit son fusil … « Vas-y ! » … Lui cria-t-il sans même se retourner …

Kogana sentit la tristesse l’envahir … Elle regarda une dernière fois l’homme qu’elle aimait tant … Oh oui elle l’aimait ! … Maintenant plus qu’à n’importe quel autre moment ! … Elle se retourna … respira profondément … et commença à courir en direction du Sud, vers où Thorgas lui avait indiqué … Kogana sentit une larme lui perler sur la joue … le vent frais, provoqué par la course, sur la larme de sa joue lui rappelait ce qu’elle laissait derrière elle … et elle s’abandonna aux sanglots …

… « Je t’aime ! » … arriva finalement Thorgas à murmurer … mais Kogana était déjà loin et elle ne pouvait l’avoir entendu … « Adieu ! » … soupira-t-il …

… Il adressa une prière à la Lumière pour que son sacrifice ne soit pas vain …puis il se tourne vers Bjarn et lui dit … « Prêt pour un dernier combat mon ami ? » … L’ours se dressa sur ses pattes arrières et rugit de défi … « Je prends ça pour un Oui ! » … sourit Thorgas en armant la culasse de son fusil …



… A quelques lieues de là, deux gardes effectuaient leur ronde … Les hommes s’arrêtèrent et regardèrent en direction du Nord … Bien qu’il était environ 15:00 heures, le ciel s’assombrissait à une allure … anormale … « Cours prévenir le Sergent ! » … s’exclama Karl … « Vite ! » … Igor, le second garde écouta son aîné et se précipita en bas des remparts du fort …

… Cela faisait trois ans qu’ils avaient repris le fort et le village au Fléau … Au début, tout le monde avait cru que le Baron d’Argelaine avait perdu la raison … Personne ne croyait cela possible … repousser le fléau … « Il est tenace ! » … dit Karl pour lui-même … Oui, le Fléau est tenace, vous pensez l’avoir éradiqué et pourtant il n’est jamais fort loin …

… « Soldat au rapport ! » … s’exclama une voix familière dans le dos de Karl … Karl se retourna, se mis au garde-vous et salua le nouveau venu … « Regardez au Nord mon Commandant, le ciel ?! » …

… Le Commandant Springvale était un soldat d’expérience au calme légendaire … son visage ne laissa rien transpirer comme émotion à la vue de ciel pour le moins sinistre … Karl regarda son officier … bien qu’il fut étonné de le voir plutôt que le Sergent, Karl était rassuré par la présence du Commandant du fort … Karl avait combattu à maintes reprises pour le Baron et le Commandant. Le Baron était un visionnaire mais le Commandant était un guerrier au cœur noble et au bras fort, un paladin digne du très Saint Uther. Karl n’avait jamais vu de meilleur combattant que le Commandant … « A part peut-être cette brute de Sergent ! » … pensa Karl en souriant … Entre-temps, Igor était revenu et la stature de colosse de l’homme qui l’accompagnait ne laissait aucune place au doute … le Sergent … Bon sang ! Personne ne connaissait son nom, tous l’appelait … « Sergent ! » … s’exclama Karl en se mettant au garde-vous …

… le Commandant pris la parole … « Igor ? fais sceller trois chevaux, le mien, et deux autres, pour Karl et toi ! Exécution ! » … Le jeune soldat effectua un bref salut puis parti s’exécuter … « Sergent ? Veuillez mettre la garnison en état d’alerte et tenez-vous prêt à faire sonner la cloche pour que les villageois se réfugient dans le fort au cas où ! » … Le Sergent acquiesça de la tête et fit demi-tour … « Sergent ? » … le rappela le Commandant … « Inutile de prévenir le Baron pour l’instant ! Je vais simplement partir en éclaireur avec Karl et Igor ! » … Le Sergent acquiesça sa compréhension des directives reçues mais le Commandant pouvait lire dans les yeux de son vieux compagnon d’armes qu’il n’était pas vraiment d’accord …
« Ne vous inquiétez pas Sergent ! C’est juste une petite reconnaissance » … ajouta le Commandant pour rassurer son second …



… Kogana courait aussi vite qu’elle le pouvait … le fort n’était plus très loin lui avait dit Thorgas … Soudain ! … plusieurs détonations retentirent non loin, juste derrière la colline … « Ca y est ! » … se dit-elle … « Ils sont là ! » … Kogana n’avait plus peur maintenant … elle courait aussi vite qu’elle pouvait, pour lui ! … devant elle se dessinait la vallée … et sur le sommet de la colline suivante, se dressait, majestueux, le fort de Bois-du-Bûcher … bientôt elle pourrait se reposer … enfin !



… « Des coups de feux ! » … s’exclama Igor malgré lui … le Commandant répondit simplement … « Accélérons le pas ! » … et il mit son destrier au petit galop …



… Kogana courait … elle sentait son cœur prêt à exploser dans sa poitrine mais elle n’arrêtait pas de courir … Soudain ! … à une dizaine de mètres devant elle, sur le chemin … se dressait une bête hideuse … elle était grande et musclée … et son allure vaguement humanoïde … elle connaissait cette bête … un garou ! … finalement il l’avait rattrapée … si prêt du but … « Si prêt du but ! » … murmura-t-elle …

… La bête s’élança … Kogana ne pouvait la combattre, elle ne faisait pas le poids … Alors elle pria pour qu’un miracle sauve ce qu’elle portait dans son drap blanc, serré contre sa poitrine … elle pria la Lumière comme elle ne l’avait jamais priée avant …

… La bête bondit … dans un réflexe de protection, Kogana se retourna et exposa son dos vulnérable à l’assaut de la bête … sous l’impact, Kogana chuta lourdement au sol, son dos ravagé par les assauts du garou … elle savait qu’elle allait mourir … mais elle pria pour lui ! …

… La bête rugit de douleur … une lance plantée dans son épaule … elle se retourna brusquement et fit face à cette nouvelle menace … d’un violent revers de griffe, elle détacha la tête de son agresseur … celle-ci alla rouler quelques mètres plus loin … mais la bête fut distraite du vrai danger … elle réalisa son erreur lorsque une lame enchantée lui transperça le cœur … son corps sans vie s’affala lourdement au sol …

… « Karl ? » … demanda le Commandant … « Veux-tu bien porter le corps d’Igor sur son cheval ? Nous ne pouvons le laisser aux charognards ! » … Karl acquiesça tristement …

… le Commandant s’agenouilla et se penchant vers la silhouette mourante de la naine … elle le regarda dans les yeux et lui tendit le drap blanc qu’elle portait depuis des jours contre sa poitrine … « Veillez sur lui comme sur votre propre enfant, valeureux paladin ! Faites m’en le serment ! » … le Commandant pris le paquet et regarda dans le drap blanc et vit un bébé nain d’à peine quelques mois … « J’en fais le serment, madame ! » … dit-il à la mourante …

… « … » … murmura Kogana … et le paladin s’approcha pour entendre le murmure … et dans un dernier souffle, Kogana dit …

...
« il s’appelle … Târik ! » …
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Târik
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MessageSujet: Re: L'histoire de Frère Târik, Paladin des Aigles Wildhammer   L'histoire de Frère Târik, Paladin des Aigles Wildhammer Icon_minitimeSam 2 Juin 2007 - 2:34

Chapitre 2ème : Les yeux dans les ténèbres





« Nooooooooon ! » … hurla de rage l’homme, ses traits déformés par la haine … le worgen agenouillé devant lui n’osa relever le regard de peur d’assumer les ires de son père, l’Archimage Arugal … « Comment oses-tu te présenter devant moi après cet échec ? » … « Ce n’est qu’un enfant et vous osez me dire que vous n’êtes pas capable de le faire disparaître ? » … cingla Arugal au worgen agenouillé au bas de l’estrade … ce dernier s’abaissa davantage, ses traits trahissant … la peur …



… un long silence …



« Maître ? Peut-être qu … » … les mots flottèrent un instant dans la salle, brisant le silence pesant qui y régnait … ensuite … un bruit sourd … puis … le silence …



Après un instant qui semblait durer une éternité, un worgen se précipita vers le corps sans vie de l’homme qui avait osé interrompre Arugal et le tira dans l’ombre … « Qui t’a demandé de parler ? » … glissa simplement Arugal à l’attention du cadavre que l’on traînait hors de la pièce …



… Sa rage initiale passée, Arugal se retourna et s’adressa aux ténèbres derrière lui … « Maître Loup ? » … un worgen s’avança, découvrant sa silhouette puissante et massive dans la lumière vacillante de la pièce … « Père ? » … s’adressa Nandos à l’Archimage en inclinant la tête en signe de respect sincère … « Marchons un instant ensemble voulez-vous ? J’ai besoin de m’aérer un peu ! » … Arugal et le Maître Loup Nandos quittèrent la pièce … Toute l’assemblée pris bien soin de ne faire ni bruit ni mouvement tant qu’Arugal et Nandos n’étaient pas sortis …



… « Pourquoi vous tracasser à ce point pour un simple bébé, Père ? » … la voix de Nandos était caverneuse et grave, mais elle laissait transparaître une véritable incompréhension à l’égard des inquiétudes de l’Archimage … Arugal marqua un temps d’arrêt, prit une profonde inspiration et tourna sa tête avec douceur vers son premier fils … « Nandos ? As-tu confiance en mes pouvoirs ? » … demanda-t-il avec candeur au Maître Loup … Nandos fit un pas en arrière, comme frappé par cette question … « Vos pouvoirs sont infinis, Père ! Bien sûr que j’ai confiance en vous ! Je mourrai si vous me le demandiez ! » … Les mots de Nandos étaient sincères … bien sûr qu’il mourrait si Arugal lui demandait … Il était son second, son premier fils, le Maître Loup … sa confiance en son Père était aveugle …



… Arugal brisa enfin ce long silence … « J’ai eu une vision, Nandos ! … J’ai vu que cet enfant, ce bébé comme tu dis, allait être ma perte ! Je l’ai vu me tuer avec son marteau, le Poing de Verigan, forgé par le maître forgeron Jordan Morpuits ! » … Nandos sursauta lorsqu’il vit une émotion dans les yeux de son père qu’il n’avait encore jamais vue … cette lueur dans les yeux de l’Archimage Arugal était vraiment effrayante … Arugal … le puissant … le divin … Arugal avait … peur ! …

… « Nandos ? » … « Père ? » … « Promets-moi que tu ne laisseras pas ce bébé devenir adulte ! » … « Je vous le promets, Père ? » … « Je serai votre rempart ! » … dit simplement le Maître Loup avec sincérité …

« Bien ! » … sourit Arugal … « Bien ! » … et le Père et le fils s’éloignèrent le long du sentier, marchant en silence …





… Une dizaine d’années plus tard, au Fort du Bois-du-Bûcher …



… Cette douce matinée ensoleillée d’été raisonnait du bruit du métal qui s’entrechoque … « Plus haut ta garde, Târik ! » … le Commandant Springvale, commandant du fort, entraînait son fils adoptif au maniement de l’épée … cet entraînement matinal était devenu une sorte de rituel entre le paladin et son écuyer … mais de plus en plus souvent, lorsque le Commandant Springvale regardait son fils adoptif, il avait l’impression que, bientôt, il serait surpassé par son jeune protégé …



le Commandant Springvale fut soudain tiré de sa rêverie par une douleur à la jambe droite … « Désolé ! » … s’exclama le jeune nain en dissimulant un sourire de fierté … « Excuses acceptées, mon fils ! » … ajouta le Commandant en enchaînant un coup d’estoc qui envoya le jeune nain rouler dans la poussière … Le jeune écuyer se releva et s’épousseta … « Que retiens-tu de cet entraînement, Târik ? » … demanda le Paladin … Le jeune écuyer marqua un temps de réflexion puis dit : « Ne pas vendre la peau de l’ours avant de l’avoir tué et ne pas se reposer sur une victoire éphémère ! Confirmer l’avantage avant de faire le malin ! » … « Hahahaha ! » … éclata de bon cœur le Commandant … « Tu progresses, Târik ! Vraiment ! Bientôt tu me mettras une dérouillée ! Hahahaha ! » … Le Paladin prit son fils par les épaules et ils s’en allèrent tous les deux vers les cuisines pour le petit déjeuner …



Karl avait observé l’entraînement et était arrivé à la même conclusion que son commandant … « le petit est doué ! » … pensa-t-il … « mais il n’aurait pu rêver meilleur entraîneur ! » … Karl observait le père et le fils s’éloigner … Au début, comme beaucoup d’autres en fait, il avait trouvé bizarre qu’un humain puisse élever un nain ... il aurait trouvé plus logique que l’enfant soit remis à sa famille, pour autant qu’il en ait encore une … mais le Commandant avait donné sa parole à sa mère mourante et il la tenait … Le Commandant aimait cet enfant comme le fils qu’il n’avait jamais eu …

… « Encore occupé à rêver ? » … hurla le Sergent dans l’oreille de KarlCe dernier sursauta et se mis immédiatement au garde-vous … « no … non, Sergent ! » … le sergent posa son œil inquisiteur sur Karl et ajouta : « Karl, allez vous reposer ! Vous monterez de garde avec Marcus de minuit à six heures cette nuit ! Vous aurez tout le temps de rêver comme ça ! » … « A vos ordres, Sergent ! » … s’exclama Karl en saluant l’officier … puis il partit vers ses quartiers … non sans dissimuler à grandes peines son … mécontentement …



… La nuit était fraîche pour cette fin d’avril mais au moins il ne pleuvait pas et la lune pleine illuminait la vallée … « c’est calme ces temps-ci ! » … dit simplement Marcus pour briser son ennui … il était aux alentours de quatre heures … le moment le plus froid de la nuit … « on dirait que les worgens et les agents du Fléau ont compris qu’ils ne prendraient pas ce Fort ! » … dit confiant Marcus … « Ne te réjouis pas trop vite … » … dit Karl, sans même regarder son compagnon de garde … « … et profites plutôt de ces rares moments de tranquillité ! » … « Mouais ! » … dit Marcus à moitié convaincu … « Je ne cracherai quand même pas sur une bonne bagarre ! » … les deux gardes s’étaient arrêtés sur le rempart, au-dessus de la porte principale dont la grille était baissée pour la nuit … tous deux regardaient la vallée, à l’est … Karl fût le premier à le remarquer … un brouillard s’épaississait au-dessus de la route de la vallée … Karl ne savait que trop bien ce que ça signifiait … il avait déjà vu ce brouillard … il y plus de dix ans …

… « Marcus ?! Vas fermer les portes du Fort ! … Bouges ! » … Marcus agit comme tout bon soldat l’aurait fait dans de telles circonstances : il cessa de réfléchir et il se précipita au bas des escaliers vers la porte du Fort … Karl se précipita ver la tour de garde et sonna la cloche d’alarme le plus fort qu’il le pu … la cloche retentissait dans la nuit telle l’augure des événements à venir : froide et matte …



… Marcus avait fermé la porte de gauche et s’attelait à fermer celle de droite … alors qu’il était sur le point de verrouiller les portes … une main énorme et griffue passa au travers de la grille et saisit la tête de Marcus … ce dernier tenta de dégainer son épée mais le bras l’amena violemment vers la grille et le crâne de Marcus émit un craquement net … les muscles des bras de Marcus se relâchèrent et ses bras pendirent en oscillant le long de son corps … la main griffue lâcha alors son emprise et le garde s’écroula au sol … inerte …



… Karl continuait à sonner la cloche et, déjà, les gardes sortaient des baraquements … « la porte ! » … hurlait Karl sans même prêter attention à ses compagnons d’armes … « Fermez la porte ! » … l’assaut des worgens était d’une rare violence … il semblait que, pour une fois, ils tentaient un assaut massif sur la porte du Fort … dans l’espoir, supposa Karl, d’enfoncer leurs défenses et de les submerger …



le Sergent et un groupe de six hallebardiers furent les premiers à atteindre la porte … le sergent et luttèrent âprement pour fermer la porte et trois soldats mordirent la poussière … morts … « tant mieux pour eux ! » … se dit le Sergent … En effet, il valait mieux mourir que d’être blessé car les blessures des worgens jamais ne guérissaient … déjà la défense de la porte s’organisait sous le commandement efficace du Sergent …



pendant ce temps, le Commandant était arrivé sur les remparts avec une dizaine d’arbalétriers … les carreaux en argent fauchaient les worgens par demi-douzaine … mais les humains n’avaient pas l’avantage … l’assaut des worgens était violent, peut-être même trop … peut-être que cette fois-ci, les worgens allaient franchir les défenses … le Commandant chassa ces pensées et se concentra sur la défense des remparts … les worgens avaient commencé à escalader les murailles et des corps à corps sanglants éclataient ici et là sur les créneaux … Des worgens tombaient … des hommes mourraient … pendant plusieurs minutes l’équilibre de la bataille pouvait basculer dans un camp comme dans l’autre … puis soudain … sans raisons apparentes … comme répondant à un appel invisible, les worgens firent demi-tour et repartirent dans les bois, aussi soudainement qu’ils étaient venus …



… Les hommes crièrent leur joie en entrechoquant leurs armes sur leurs armures … le moment était à la victoire … et à la douleur … Le Commandant Springvale se retourna et observa les remparts et la porte du Fort … plusieurs de ses hommes gisaient … morts … d’autres, moins chanceux, tenaient leur blessure dans leurs mains … ils savaient que maintenant, les minutes étaient comptées avant que leur contamination ne soit … irréversible …



… « Karl ? » … demanda le Commandant … « Mon Commandant ? » … « Vas vite quérir l’apothicaire Berard, nous pouvons encore en sauver quelques uns ! » … Karl couru aussi vite qu’il le pu … oui, ils n’avaient que quelques dizaines de minutes pour neutraliser l’infection de leurs compagnons blessés …



le Commandant regardait les ténèbres et le brouillard qui s’éloignaient … Il ne pu s’empêcher d’avoir un doute sur l’issue de cette bataille … « Pourquoi diable sont-ils partis alors qu’ils allaient enfoncer nos défenses ? » … murmura le Commandant en scrutant la vallée, pensif …



… dans l’ombre, tapie dans un recoin dans la cour intérieure du Fort … la bête infiltrée sourit …





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Thorlforge
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MessageSujet: Re: L'histoire de Frère Târik, Paladin des Aigles Wildhammer   L'histoire de Frère Târik, Paladin des Aigles Wildhammer Icon_minitimeSam 2 Juin 2007 - 19:06

en deux mots...: J'ADORE !!
vivement la suite
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Târik
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MessageSujet: Re: L'histoire de Frère Târik, Paladin des Aigles Wildhammer   L'histoire de Frère Târik, Paladin des Aigles Wildhammer Icon_minitimeSam 2 Aoû 2008 - 21:52

Chapitre 3ème : Une nuit sans fin (1ère partie)


... l’Apothicaire Berard se réveilla en sursaut ! L’esprit embrumé par des songes par encore totalement estompés, il entendait le doïng sourd et répétitif de la cloche d’alarme du fort voisin que l’on martelait frénétiquement ...


« Joseph ? » hurla Berard ... il sauta dans ses habits ... « Joseph ? Par la Lumière, réponds ! » ... il saisi sa mallette, ses onguents et ses potions ... « J O S E P H ? » insista Berard ... « Je suis là Maître Berard, j’entends la cloche ! » s’empressa de répondre Joseph, l’apprenti de Berard « Je prends des serviettes, un bassin propre et des outres d’eau claire ! Je cours vers le Fort, je prends de l’avance » ... « B ... Bien ... euh ... très bien ! » dit simplement Berard ... « un brave petit que celui-là ! » pensa Berard « ... un brave petit ... »


... Karl courait le chemin vers le village ... il courait vite ... chaque minute comptait ! ... La malédiction du garou se transmettait par contact entre les sangs d’un homme et d’un Worgen ou, plus communément, par morsure. De ce fait, les compagnons d’arme de Karl, mordus par un des Worgens n’avaient que moins d’une heure, pour les plus résistants d’entre eux, avant que la malédiction du garou ne devienne irréversible et qu’ils ne rejoignent leurs rangs à la prochaine pleine lune ... Karl aperçut la silhouette distinctive de Joseph, l’apprenti de Berard qui montait déjà depuis le village, les bras chargés de draps et d’outres ... « brave petit ! » pensa-t-il en faisant un signe d’encouragement à l’adolescent lorsqu’il le croisa ... un peu plus bas sur la route du village, le vieil apothicaire suivait avec peine son vif apprenti. Karl se porta à l’aide du vieil homme et le soulagea de sa charge ... « m ... m ... ci » tenta d’articuler Berard, à bout de souffle ... « au moins 6 hommes ont été mordus, apothicaire » statua Karl simplement ... « v ... vi ... te ! a ... al ... ors ! » s’essouffla Berard en se hâtant tant qu’il le pu ...


... La tension était maximale au Fort …12 morts ou incapables de se battre … 7 hommes mordus ... le bilan était lourd ... malgré les ordres du Commandant Springvale, relayés avec vigueur par le Sergent, bien qu’ils s’étaient éloignés, les soldats n’avaient pas l’attention à la surveillance des alentours du Fort, ils attendaient avec inquiétude de savoir lesquels de leurs camarades allaient recevoir la paix de l’âme, de la main même du Commandant, ou choisir l’exil ... Telle était la cruelle Loi du Garou : mourir de la main de ses frères d’arme ou connaître la folie du Worgen dans l’exil. Lorsque son heure était là, chacun faisait son propre choix ...


... tandis que la garnison, malgré les efforts du Commandant et du Sergent, était davantage attentive à l’effervescence dégagée autour de l’apothicaire Berard et de son apprenti Joseph ... une ombre se faufilait parmi les ombres ... se rapprochant toujours plus de son objectif ...


... Târik avait sursauté lorsqu’il entendit la cloche d’alarme du Fort ... un rapide coup d’oeil par la fenêtre lui indiqua qu’il faisait toujours nuit ... Le jeune écuyer se rappela immédiatement les paroles que son mentor, le Commandant Springvale, avait eues lors d’une séance d’entraînement ... « Tu es courageux Târik, mais le courage n’est pas suffisant ! Si un jour la cloche d’alarme retentit, tu cours dans ta chambre, tu t’y enfermes, tu enfiles ta cotte de maille et tu dégaines ton épée ! Tu n’ouvriras la porte de ta chambre qu’à une personne que tu reconnais avec certitude » ... Târik se remémora les directives de son mentor et les exécuta sans réfléchir ... il se mit dans un coin derrière la porte et attendit que l’on vienne le quérir ...


... le Commandant Springvale était inquiet et pas uniquement pour ses hommes mordus, Berard était arrivé quasi immédiatement et ses potions et onguents avaient déjà sauvé de la malédiction du garou 5 soldats mordus ... non ... ce n’était pas cela ... quelque chose n’allait pas ... il planait comme une menace invisible sur le Fort ... le Commandant Springvale était agacé de ne pas pouvoir identifier l’origine de son malaise ... non ... quelque chose ne tournait vraiment pas rond ...


... le Worgen tira le corps sans vie d’un quelconque serviteur de cuisine qui, pour son malheur, se trouvait sur son itinéraire et dissimula le cadavre dans la cave à charbon ... selon les instructions de l’Archimage, le jeune nain dormait à deux étages au-dessus de la cuisine, dans la chambre avec vue sur la cour intérieure du Fort ... l’escalier vers les étages était tout proche ... l’assassin Worgen marqua une pause et tendit l’oreille ... la route sembla dégagée ... l’assassin émit un petit grognement qui, pour l’oreille avertie, aurait pu être un grognement de sadique anticipation de la violence qu’il allait bientôt libérer ... l’assassin emprunta sans un bruit l’escalier qui le menait vers les étages ... une ombre parmi les ombres ...


... Târik s’était assis contre le mur de sa chambre, à côté de la porte, de sorte que lorsque celle-ci s’ouvrait, elle le dissimulait de la vue de quiconque pénétrait dans la pièce ... les minutes semblaient longues maintenant que les bruits de la bataille s’étaient évanouis ... quelques dizaines de minutes plutôt, Târik avait senti la frénésie et l’envie de combattre bouillir dans son corps ... il lui avait fallu toute la discipline que lui avait enseigné le Commandant Springvale pour ne pas ouvrir la porte de sa chambre et rejoindre les soldats au combat ... rejoindre son mentor ... « Tu n’es pas encore prêt ! » lui avait dit son mentor « Un paladin est son pire ennemi lorsqu’il écoute les sirènes de la guerre qui l’invitent, de leurs voix suaves, à se laisser aller à l’ivresse de la bataille à venir, à ne plus raisonner avec sa tête ! » ... Târik avait entendu ces sirènes aux tréfonds de son âme cette nuit et il y avait résisté, il ne les avait pas écoutées ... fierté et déception se mêlaient en lui à parts égales ... mais il avait fait ce que son mentor attendait de lui ... il avait fait son devoir ...


... l’assassin arriva enfin à la porte de la chambre que lui avait désigné Arugal dans ses pensées ... il huma l’air de son puissant odorat et sentit sa proie à l’intérieur de la pièce ... aucune lumière de bougie ne paraissait sous l’entrebâillement du dessous de porte ... le jeune nain devait dormir ... bientôt il sentirait l’odeur du sang et cette pensée le fit saliver ... il avança une main griffue mais adroite vers la poignée et la tourna lentement ...


... Târik d’abord entendit puis vit la poignée de la porte de sa chambre tourner lentement ... la tension monta directement dans les entrailles du jeune écuyer ... le battement de son coeur frappait lourdement à l’intérieur de ses tempes ... ses mains devinrent moites ...


... la porte est verrouillée ... LA PORTE EST VERROUILLEE ... plus le temps de réfléchir ... que faire ? ... la mission ... « tues l’enfant nain ! » avait ordonné Arugal « tues le ... et n’échoues pas ! » ... l’assassin donna plusieurs coups violents sur la porte de la chambre ... elle commençait à céder ...


... plusieurs coups violents secouaient la porte ... elle ne tiendra pas ! ... elle ne tiendra pas ! ... penses ! ... penses ! ... Târik dégaina son épée et se prépara à frapper ...


... la porte vola en éclats et l’assassin Worgen surgit tel une tornade dans la chambre, le regard à l’affût de sa proie ... personne ! ... attention ... trop tard ...


... Târik enfonça son épée d’argent dans le flanc arrière du Worgen, brûlant sa chair ...


... l’assassin sentit la lame s’enfoncer dans son dos, ignora la douleur et se retourna en lançant une attaque de taille à hauteur de tête ... mais il commis une erreur ... c’était un enfant ... nain ... beaucoup plus petit ... la main griffue passa largement au-dessus de la tête de sa cible ...


... trop haute l’attaque ... il est déséquilibré ... maintenant ... Târik frappa à une seconde reprise mais cette fois, il visa le flanc d’un puissant coup d’estoc latéral ... la lame d’argent traversa la cage thoracique et empala le coeur du monstre ...


... échec ... mourir ...


... le monstre s’écroula au pieds de Târik ... inerte ...


... Târik relâcha sa respiration et tomba à genoux ... les mains tremblantes ...


... « Oh non ! » s’exclama le Commandant Springvale « Târik ?!? » ... le Commandant courait vers la chambre de son écuyer, d’où étaient provenus les bruits de combat ... le Commandant pénétra dans la chambre est vit le corps inanimé d’un Worgen ... Târik à genoux à ses côtés, la lame d’argent de son épée couverte du sang de la bête ...


... Târik regarda son mentor dans les yeux et il y vit du soulagement et ... de la fierté ...


... la Commandant Springvale regarda son fils adoptif et lui sourit chaleureusement ...


... un hurlement strident immédiatement suivi par une cri d’agonie brisa la magie du moment ...


« une seconde attaque ! » hurla la Commandant Springvale « AUX ARMES ! » ...


(la suite au prochain épisode)
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