Mais quelle nouille!

'Soir, Dame Lizbel! Un lait de chèvre?

L'aubergiste regardait avec étonnement la guerrière rousse qui montait les escaliers de l'auberge en direction des chambres à vive allure.

Non merci, Frichbol, rien pour moi!

Bruit des talons sur le bois; Il semblait bien à l'aubergiste qu'il pouvait apercevoir entre les éclats caractéristiques de cuir rouges de la guerrière comme... une petite créature ailée, volant dans son sillage... En prenant appui sur le bar, le Nain se pencha en avant en écarquillant les yeux.

Clac! Au bruit des talons en thorium suivit le bruit caractéristique d'une porte qu'on referme avec un peu trop d' empressement.

TOI!voix essouflée, tu.. ne.... BOUGES... plus!

Adossée contre la porte, encore toute en armure, Lizbel fixait avec horreur la créature qui l'avait suivie jusque dans ses quartiers

Haut de trois pieds, vert, aîlé, comme déguisé dans un drapé blanc grotesque, un minuscule gobelin muni d'un arc et d'un carquois fixait en volant la guerrière, droit dans les yeux. Sa voix nasillarde retentit:

Nooon! Tu m'as invoqué! Tu as délivré la lettre d'un coeur transi! Tu as permis à l'aMûûûr de s'exprimer! Je suis ton Serviteur!

Abasourdie, Lizbel brossa l'air du côté du GobelaMûr, ce qui eut pour effet de le faire voltiger dans les airs à quelques mètres, puis s'assit lourdement sur le petit lit de sa chambre mansardée. Elle passa quelques minutes la tête dans les mains à se frotter les tempes en un geste douloureux tandis que la créature chantait de sa voix nasillarde

Un juuuuur, mon Nain viendraaaa - allez, chante avec moi, Guerrière!- un juûûû^r, il me dira...

Machinalement, elle ôta épaulières en thorium, bottes de mithril, gants de maille, armure de métal rouge. Elle posa ses armes au pied du lit, en un tas où tronait sa rapière et s'allongea sur le lit, les mains derrière la tête

Mais quel plat de nouilles troll je fais! Quelle idée aussi d'aller porter la lettre de ce Nain de Forgefer à cette humaine à hurlevent! Voilà que cette demi-portion de laideur me poursuit depuis la place de la ville...! Argh! J'espère qu'aucun de mes étudiants ne m'a vue!

A présent posé sur le mitan du lit, le GobelaMûr continuait à proclamer des chansons empestant le printemps, les fleurs, et les jeunes bergères. Dans la chambre de Lizbel, un enchevètrement de livres de tacticiens militaires célèbres, un recueil de poème dédicacé, des armes de toute sorte, et des paquets en provenance de sa famille, d'où dépassaient des morceaux d'étoffes précieuses. Lizbel se retourna vivement sur le ventre, et enfouit sa tête sous l'oreiller de plume. Le GobelaMûr poursuivait sans faire mine de se lasser

Quand il me prrrrend sans seees braaas, qu'il me paaaarle tout baaaas...

Un silence.Tiens! Lizbel surprise tendit l'oreille, juste avant qu'une douleur légère vienne lui piquer l'épaule nue. Elle frotta son dos avec irritation, grommelant une malédiction à l'encontre des moustiques de la contrée puis... se releva brutalement

TOI! dit-elle en désignant le GobelaMûr. Il avait sur son visage verdâtre un drôle d'air innocent. Avec horreur, le regard de Lizbel glissa sur le petit arc, et le carquois minuscule.. Vide, il gisait sur le coin du lit.

AAAAH! TES FLECHES! Où SONT tes FLECHES??

Le GobelaMûr sourit de toutes ses dents irrégulières et montra deux petites canines pointues.

Je te les ai toutes envoyées, Maîtresse! Joyeuse saison de l'Amûûûr!

Lizbel retomba lourdement sur le lit, enfouit à nouveau sa tête sous l'oreiller et gémit.

*Thoas était confortablement assis dans la salle du conseil, fixant les flammes du regard.
Une main se posa sur son épaule, ce qui ne manqua pas de le faire sursauter*

Excusez moi m'sieur Thoas mais je quoi que Dame Lizbel se sens mal, elle a dût se prendre un mauvais coup, et...

*Thoas tourna vivement la tête vers le nain au tablier blanc*

Merci Truk, tu es vraiment un ami pour tout le monde ici, où est-elle ?

Hé bien elle a foncé doit dans ses quartiers en arrivant.

*Le nain avachit se leva brusquement, fit jouer sa cape dans les airs et se dirigea vers les marches*


*Arrivé devant la porte close, Thoas frappa trois fois à la porte, puis parla de petite voix derrière celle-ci*

Lizbel ! Lizbel ! Vous allez bien ? Etes vous blessée ? Lizbel répondez moi je vous en prie, celà restera entre nous, je vous fais quelques bandages et je repars.
Lizbel ?

...

Thoas? Rentr..

NE RENTREZ PAS!

(et toi, le demi-poulet, tu fais ne serait-ce qu'un flap flap, et je t'aplatis le nez)

*Thoas surpris continu derrière la porte*

Lizbel, êtes vous blessée ? Que ce passe t-il ?

A l'intérieur de la chambre, une Lizbel aux joues légèrement rosies et à la respiration rapide pointe un regard mauvais sur le GobelaMûr. Elle chuchote

Très bien, Demi-Poulet, je répète: un flap-flap, - un seul-, et tu serviras de poudre à enchanteur...

Elle jette un coup d'oeil malheureux, les yeux légèrement fiévreux, vers la porte de la chambre et retourne à son ouvrage. Elle est en train de faire des noeuds aux draps de son lit. Le GobelaMûr tente un:

Un juuur, mon Nain viendraaa...COUIC! Son couplet est arrêté par un oreiller en plume projeté à grande vitesse.

Lizbel jette sa corde artisanale par la fenêtre...Trop court!

Bon sang... il me faut un autre drap, même court...Le lit a déjà été déshabillé de tous ses tissus. Lizbel fait un rapide tour de la chambre, ne trouve rien, croise le regard du GobelaMûr méfiant, et sourit...

- hein? non non non non, Maîtresse, tu plaisantes??
- ta toge! plus vite que ça.

...

Quelques couics! et quelques secondes plus tard, quelques plumes volent dans la pièce, Lizbel enjambe le rebord de la fenêtre tenant une corde plus longue et solidement attachée au lit.

Aïe! Lizbel se retourne - le GobelaMûr, caché derrière le gros oreiller à plumes, chantonne d'une voix nasillarde:
M'en fiche! Me restait une flèche!

L'air paniquée, Lizbel remonte dans la chambre, fouille ses sacs en hâte, en sort une rose rouge soigneusement protégée et une robe bleue jamais portée, retourne à la fenêtre et disparaît dans la nuit.

Quand il l me prrrrend sans seees braaas, qu'il me paaaarle tout baaaas...

Papazaï prend le frais dehors assit contre le mur de l'auberge... il chantonne...

Aaarrg... mais pourquoi ai-je cet air là dans la tête ?!!! ...

Lorsque retentissent les première notes d'une autre chansonnette, il se redresse, se retourne et levant la tête, il constate que ces mélodies proviennent d'une fenêtre au dessus de lui... Huhuhuhu... il y en a qui sont à la fête ici !!!

Hohoho...

Gonflant sa poitrine d'une forte inspiration, il reprends de la pleine puissance de sa voix

Un juuuuur,Son Nain viendraaaa, un juûûû^r, il Lui dira...

Quand il La prrrrend sans seees braaas, qu'il Lui paaaarle tout baaaas...

Quand je disais que certains s'amusent! 'soir Frère Papazai! Dit le jeune Paladin qui, fraichement "libéré" de ses études, se dirige à pas nonchalants vers l'auberge.Il ricane un peu de voir l'Aîné chanter d'une voix de stentor des chansonnettes de la Saison de l'Amûr, et pénètre dans la salle chaude et enfumée d'odeurs de houblon

- 'Soir, Truk! 'Soir la compagnie! Une tournée pour moi, s'il vous plaît!

- Melodor! Encore à sècher tes classes?

- Pas du tout! Cette fois-ci, j'ai été renvoyé, figure-toi! Tout ça de la faute d'un de nos frères amoureux, tu noteras.. Enfin! Je lui suis reconnaissant!

-.. mrpf... ne manque pas de respect à tes Aîné, demi-Aiglon! Et surtout, pas de bruit, hein! Thoas est à létage, paraît que quelqu'un s'est blessé.

*Toujours à l'étage, Thoas colla l'oreille sur la porte*

Plus un bruit...mum...

*Il essaya alors de tourner la poignée*

Evidemment, c'est vérouillé.

*Le nain s'écarta de la porte pour se pencher par dessus le garde corp de l'escalier*

TRUK ! EVOIES MOI UN COSTAUD, ON VA DEFONCER LA PORTE, LIZBEL S'EST ENFERMEE ET DOIT S'ETRE EVANOUIE !

A mi-chemin sur la corde, Lizbel se fige d'horreur en entendant d'un côté la voix profonde de Thoas à l'étage et celle de baryton de Papazaî, juste en dessous d'elle.
En toute hâte, et en gémissant elle gravit les quelques mètres qu'elle avait descendu, escalade le rebord de la fenêtre, traverse la chambre en trois pas, saisit le GobelaMûr vêtu de la taie d'oreiller, le jette par la fenêtre (COUIIIC!), ferme les battants de celle-ci se retourne vers la porte et crie:

Non non non non non!

Ysengrimm assis sur un petit monticule de neige contemple le couché de soleil sur la région. Celui ci est magnifique ce soir, d'un rouge chaleureux et propice aux émotions.

Le nain, un peu cassé apres une journee de combat tira de son sac une flutte de Thorium dans laquelle il se mit à souffler delicatement.

Il fut un instant arrété par les voix festives qui s'élévent de la taverne de Truk

Eh ben c'est festif ce soir à la taverne, ca chante ca rit, peu importe un peu de calme ne me fera pas de mal...

Aussi delicatement qu'il avait commencé Ysengrimm se remit à jouer cette air qui lui plaisait tant [petit gigue naine "M o ghile mear" des chieftains pour ceux qui connaissent]

*Thoas sursaute presque en entendant la naine crier de sa chambre, il se redresse légèrement pour revenir au niveau de la porte*

Lizbel ? C'est vous, comment allez vous ? Ne craignez rien, on arrive !

* Brisame, sirotant doucement son lait de chèvre chaud, sort de ses griffonnages au bruit de tout ce rafut *

Lizbel ? Evanouie ?

* Brisame court dans les escaliers en crachant ses poumons et arrive aux côtés de Thoas*

Quelque chose ne va pas Thoas ? * Respire buryamment suite à sa course*

A deux, nous devrions venir à bout de cette porte...

D'un autre côté, il m'a semblé apercevoir Ysengrimm dehors. Je vais l'appeler pour avoir du renfort musclé...

* Brisame met ses mains en porte voix * YSENGRIMMMMM !

*Fili arrive un peu essoufler apres les dur combat contre les demons de l'outreterre et entands tous ce vacarme et gromel dans sa barbe*

Toujours en train de boir pendant que je defend l'outrerre. Rooo et pis je vais allez me detendre un peu chez notre ami. Euh comment il s'apelle Truk, Turk?

*Soudain il entendant Brisame appele Ynsengrimm il cour a l'etage de toute jambe encore toute en armure*

Y se passe quoi ici?!? Non d'un elfe vous en faites un boucan !

Malgré le léger vent des montagnes, Ysengrimm avait cru percevoir son nom comme un écho lointain...

YSENGRIMMMMM...

Par ma barbe ce ne sont pas les montagnes qui m'appellent mais bien Brisame...

Le nain rangea ca flutte et ses affaires et se précipita à toute jambe vers l'auberge d'ou venaient les cris...

Apres quelques minutes Ysengrimm arriva essouflé dans le foyer

Que ce passe t il ici mon bon Truk?

A l'etage Frere Ysengrimm, votre clan vous mande de toute urgence

Sans attendre son reste le nain se précipita dans les escaliers...

* Brisame regarde la porte de la chambre de Lizbel*

Etonnant ces plumes qui sont passées sous la porte ?

Ah... A 4, nous devrions venir à bout de cette porte plutôt facilement. Merci d'être venus si vite Fili. Merci également à vous Ysengrimm.

* Brisame se colle contre la porte*

Lizbel ? Lizbel ? Vous m'entendez ? Tout va bien ? Nous allons entrer. J'espère que vous êtes dans une tenue décente...

Les quatres nains étaient déja en position et se preparaient à partir pour un premier assaut contre la lourde porte de chene de la chambre de Dame Lizbel...

Une pensée traversa un temps l'esprit d'Ysengrimm

Pourquoi faisons nous cela mes amis... il me semble avoir raté un passage... Lizbel doit juste se reposer. Non?

Les visages des ces amis suffirent à taire ses mots...

A la une! A la deux! Oui Messieurs A la trois... depechez vous je dois moi aussi rentrer!

Les quatres nains je retournèrent d'un seul etre pour rester pantois devant une petite chose ailée...

Bon on va pas y passer la journée... vous allez enfoncer cette porte!

CRASH!

Note de l'Auteur: Stop! A ce stade de l'histoire, le lecteur se sentira sans doute un peu perdu. Afin de ne pas l'égarer davantage, replaçons chacun des protagonistes à sa place.
Lizbel, tout d'abord, a vu son épaule piquotée d'une bonne douzaine de flèches-à-usage-unique de GobelaMûr et son seul point de fuite bloqué par un Papazaï chanteur.
Derrière la porte, croyant voler à son secours: Ysengrimm, Thoas, Brisame, Fili et le GobelaMûr, dont la carquois est vide, hein, les garçons?
Dans la salle de l'auberge: Melodor le nonchalant étudiant Paladin, Trûk qui se frotte les mains en pensant que tout ça se terminera sans doute parune bonne tournée, et Papazaï, juste devant la porte de l'auberge.
Tout le monde y est? Reprenons.

CRASH (donc, disions-nous)

La porte vole en éclat.
Au centre de la pièce, se tient Lizbel. Elle est sans armes, sans armure. Son épaule est rougie. Voix semi-hystérique.

Noooooon! Il ne faut pas que je vous voie!!!

Elle porte un casque volumineux et obstrue la visière de ses deux mains fermement posées sur ses yeux.

Mais enfin Dame Lizbel, que se passe t il...

Ysengrimm regarde l'epaule rougeoyante de dame Lizbel et commence en entonner un priere de soin pour la belle guerriere rousse.

Que la lumière de ma foi
soigne tes plaies et tes maux
Que cette douleur s'échappe de toi
En nous rendant l'eclat de ta peau

De son coté la petite creature ailé ne cessait de rigoler...

* Brisame regarde Lizbel... Interloqué. Puis son regard se retourne vers la petite créature ailée...
[Bruit de rouage de cerveau se mettant en branle]
Enfin, son regard se porte vers le carquois vide de la réature ailée.
[Bruit d'activité frénétique dans le cerveau de Brisame]
D'un coup, le visage de Brisame s'illumine... Il a été touché par la grasse divine, ou vient de comprendre la situation.*

TOUT LE MONDE DEHORS !!!!!

*Brisame attrape le col d'Ysengrimm et tente de le tirer dehors en poussant dans le même temps Thoas et Fili*

*Thoas sourit devant la situation, et regarde autour de lui. Une naine avec un casque sur la tête et les mains devant la visière, une épaule rougit par de petits points rouges, une petite créature gobelinoïde aillée avec un arc et un carquois vide...et enfin quatre nains.*

Messieurs, je crois comprendre ce qui se passe ici.

*L'épaule de Lizbel commence à devenir plus blanche grâce au sort du paladin*

Cependant, aucun de nos sorts de guérison ne pourront la soigner du mal qui la ronge actuellement. Pourriez vous me laisser seul avec elle maintenant ? Elle va avoir besoin de toutes mes connaissances médicinales.

*Thoas se retourna vers la guerrière*

Lizbel, surtout gardez ce casque et allongez vous sur le ventre s'il vous plait.

Voix assourdie, mais mot clair

...

Où est ma rapière?

*Thoas fixa Brisame d'un sombre regard*

Je vous en prie Brisame, faîtes moi confiance, je vais vous la rendre entière. Ce ne sera pas facile, mais je pense pouvoir y arriver...

Ysengrimm surpris par le geste de Brisame manque de tomber en arrière...

Quoi que, oui, mais....

Il faudra vraiment qu'on m'explique, Haut Thane vous avez notre confiance... puissiez vous aider ma humm notre douce Lizbel

Ysengrimm jete un regard rapide au pandillon, qui pour une fois ne dort plus, puis un long regard vers la dame qui occupe toute ses pensées...

Le pandillon vient s'installer entre dame Lizbel et la creature ailée comme pour defendre celle qui prend soin de lui...

Ysengrimm sort de la piece et commence a faire les cent pas dans le couloir

Voix vraiment hystérique cette fois-ci

Pas de blague! Qu'allez-vous faire? Où est ma rapière? Tenez le GobelaMûr!

Non, vous n'aurez pas votre rapière cette fois-ci, et puis pour quoi faire ? Blesser quelqu'un ?
Vous n'avez pas confiance en moi il me semble...

*Thoas se tourna vers Brisame*

Brisame, puis-je m'en occuper ? Remarquez que vous pourriez rester, étant à la fois son cousin et un confrère. Qu'en dîtes vous ?

*Thoas regarde alors la chose sous le heaume s'agiter en tous sens*

Et Lizbel, par ma barbe calmez vous, ce casque pourrait tomber...